Stress thermique
Informations générales
On parle de stress thermique lorsque le corps d'un animal ou d'un homme produit plus de chaleur ou reçoit plus de chaleur qu'il ne peut en émettre. En dehors de la zone thermiquement neutre, c'est-à-dire la zone, dans laquelle la température corporelle normale peut être maintenue constante sans dépense d'énergie, il est nécessaire de se réchauffer ou de se refroidir activement. Chez l'homme et l'animal, cela s'accompagne inévitablement de restrictions d'autres fonctions corporelles, telles que l'affaiblissement du système immunitaire, la réduction de la croissance, la baisse de la fertilité, la diminution de la production de lait, l'augmentation du rythme cardiaque, la réduction de la fonction rénale et de la miction, le manque de concentration, la réduction de la fonction respiratoire et, dans certaines circonstances, des effets psychologiques et émotionnels tels que l'irritabilité.
Le stress thermique peut donc affecter la santé et a dans tous les cas un effet négatif sur le bien-être. Chez de nombreux animaux, la passivité qui l'accompagne souvent est mal interprétée et le stress thermique n'est remarqué que lorsque les signes correspondants sont déjà très prononcés. En effet, ce n'est pas seulement la température qui est déterminante, mais aussi l'humidité de l'air.
Le moment où le stress thermique débute n'est pas seulement spécifique à l'espèce animale, il varie également d'un individu à l'autre, tout comme chez l'homme. Les animaux détenus par l'homme ne sont souvent pas en mesure – en fonction de leur mode de détention – de trouver eux-mêmes un remède aux températures élevées en se rendant dans un endroit plus frais, lorsque leur capacité d'adaptation physique atteint ses limites. Les détenteurs d'animaux portent donc une grande responsabilité et ont le devoir de prendre des mesures appropriées pour éviter ou réduire le stress thermique de leurs animaux. Les animaux doivent pouvoir se soustraire à la chaleur et, si cela n'est pas possible, au moins se rafraîchir.
Prendre en compte les besoins spécifiques de l'espèce animale
Les vaches et les veaux supportent mal les températures élevées. Chez les vaches en lactation, c'est-à-dire produisant du lait, il est prouvé que le stress thermique commence à partir de 22 degrés en raison de l'augmentation de la production de chaleur due à l'action de la lactation et s'intensifie notablement à chaque degré. Les vaches à haut rendement et les vaches qui viennent de donner naissance à un veau ou qui sont sur le point de le faire sont particulièrement sensibles. Selon l'état actuel des connaissances scientifiques, les veaux réagissent par des signes de stress thermique à partir d'environ 26 degrés à l'ombre. S'ils sont élevés dans des "igloos pour veaux" ensoleillés à de telles températures, il n'est pas rare que leur corps surchauffe, ce qui peut entraîner leur mort. Les veaux en croissance – surtout dans les races à croissance rapide et à haut rendement – sont encore moins capables que les animaux adultes de s'adapter à des conditions météorologiques extrêmes. En cas de chaleur, les veaux commencent à transpirer, en respirant à une fréquence plus élevée. Dans l'élevage en igloo, l'espace très limité ne leur permet pas de trouver un endroit aéré ou ombragé adéquat. En raison de leur nature, les igloos pour veaux s'échauffent très rapidement lorsque les températures sont élevées, et souvent à un point tel que les veaux préfèrent même rester au soleil direct, car la chaleur accumulée dans l'igloo est insupportable.
Les poules ne peuvent pas réguler leur température corporelle par la transpiration. Celle-ci se fait plutôt à l'aide des sacs aériens, la chaleur étant évacuée entre autres par la crête et les caroncules. Les signes de stress chez les poules sont, entre autres, le soulèvement ou "le déploiement" des ailes, le halètement et la vibration du gosier. Dans les exploitations comptant un grand nombre d'animaux (plusieurs milliers), la densité élevée d'animaux dans le poulailler, associée à la construction des bâtiments, provoque en peu de temps une mort atroce par asphyxie lorsque le système d'aération absolument nécessaire tombe en panne. Il faut donc assurer une surveillance permanente et disposer d'un groupe de secours.
Les cochons ne peuvent pas non plus transpirer, ce qui rend difficile la régulation de leur température corporelle. Les indicateurs importants pour évaluer le stress thermique sont la fréquence respiratoire, la température de la surface de la peau et la position allongée, ce qui nécessite une bonne observation. Naturellement, les cochons se refroidissent dans une bauge. La couche de boue refroidit et protège la peau sensible des rayons du soleil. Cependant, presque tous les cochons détenus en Suisse n'ont pas accès à de telles bauges. C’est pourquoi il faut trouver des autres solutions.
En comparaison avec les poules ou les cochons, les moutons sont souvent élevés en plein air. Ils sont considérés comme robustes, peu exigeants et capables de s'adapter. En réalité, leurs besoins sont souvent négligés. Dehors ou à l'étable, les températures chaudes peuvent causer des souffrances considérables aux moutons, même si la sensibilité à la chaleur peut varier considérablement. La race, l'âge et l'état de la tonte sont tout aussi déterminants que la capacité d'adaptation individuelle, qui varie de manière significative selon les études scientifiques. Les moutons en gestation et les moutons avec des jeunes ainsi que les animaux présentant des problèmes de santé réagissent de manière plus sensible aux conditions météorologiques exceptionnelles.
Des dangers particuliers liés à l'accumulation thermique, qui peut s'avérer mortelle, existent également dans les étables pour petits animaux, les cages, les terrariums et les aquariums de toutes sortes, exposés au soleil ou placés dans des locaux peu aérés où la chaleur est accumulée.
Pour les animaux détenus dans de tels récipients, souvent des lapins, des petits rongeurs, des oiseaux et des animaux poïkilothermes comme les reptiles, ceux-ci peuvent devenir un piège mortel cruel si l'on ne veille pas suffisamment à leur refroidissement et à leur aération. Il en va de même pour les enclos extérieurs qui ne disposent pas suffisamment de possibilités de retraite à l'ombre rafraîchissante. L'eau de boisson et l'eau de bain doivent impérativement être changées quotidiennement et les conteneurs correspondants doivent être nettoyés lors du changement.
Les périodes de chaleur et de sécheresse de plus en plus fréquentes entraînent non seulement une forte augmentation de la température de l'air, mais aussi temporairement de la température de l'eau. Les poissons en souffrent particulièrement : les bassins de jardin trop petits, trop peu profonds ou exposés sans protection au soleil provoquent un stress thermique et favorisent les maladies en cas de températures élevées. Ces deux phénomènes entraînent souvent la mort des animaux. Des plantes, des zones ombragées, une bonne aération et un apport d'oxygène assuré sont des conditions indispensables pour garantir le bien-être des habitants de l'eau. Le droit sur la protection des animaux prescrit comme minimum absolu une surface d'eau ombragée d'au moins 10 pour cent de l'étang ou du bassin de détention extérieur et, pour ce dernier, un courant adapté à l'espèce de poisson. Des exceptions en matière d'ombrage sont prévues pour les mois d'hiver ainsi que pour la détention des animaux dans des eaux naturelles bordées d’arbres ou dans des étangs d’une profondeur supérieure à 2 mètres (art. 15 de l'ordonnance de l’OSAV sur la détention des animaux sauvages).
Même les chiens, qui sont particulièrement proches de l'homme, souffrent souvent du non-respect de leurs besoins, comme le montre l'expérience : Bien qu'il soit bien connu que la température dans une voiture garée au soleil augmente fortement en peu de temps, des chiens sont régulièrement laissés dans des véhicules, même pendant la saison chaude. De telles situations sont atroces pour les animaux concernés et peuvent sans autre entraîner la mort, même si des fenêtres entrouvertes semblent assurer de l'air frais. On ignore souvent que cette méthode ne permet pas d'éviter l'accumulation thermique dans la voiture en raison de l'absence de mouvement d'air. Même par temps nuageux mais humide, la température à l'intérieur d'un véhicule augmente considérablement, ce qui fait que même les places de parking ombragés ou les parkings deviennent des pièges à chaleur. Une alimentation en air insuffisante empêche les animaux de procéder à l'échange de chaleur nécessaire par halètement et évaporation, ce qui provoque un stress qui peut aller jusqu'à la mort par la chaleur suite à un collapsus circulatoire. D'autres dangers pour les chiens en été sont les sols en asphalte brûlants, qui peuvent entraîner des brûlures aux pattes, ainsi que les coups de soleil sur les parties du corps à peine poilues comme le nez ou le pavillon de l'oreille.
En cas de conditions estivales extrêmes persistantes, les animaux sauvages vivant en liberté peuvent également être mis en difficulté. Il n'existe pas d’obligation légale de prêter secours, comme c'est le cas pour les personnes en danger de mort imminent (art. 128 CP). Les insectes, les hérissons, les oiseaux et d'autres animaux acceptent toutefois volontiers l'eau proposée dans des récipients appropriés. Il est possible d'éviter que les bols d'eau ne se transforment en pièges à insectes en installant des dispositifs de sortie.
Prendre en compte les besoins individuels
Les animaux sont des individus avec des caractères, des traits de personnalité et des sensibilités différents. Il convient également d'en tenir compte lorsque l'on s'occupe d'eux.
Il faut particulièrement faire attention aux animaux sensibles à la chaleur, âgés ou malades, qui ont besoin de phases de refroidissement et de repos adéquates. Pour rendre les journées de canicule aussi agréables que possible, il convient de prendre toutes les mesures nécessaires en tant que détenteur d'animaux. Pour un bon équilibre hydrique, il faut toujours mettre à disposition de l'animal de l'eau potable fraîche et propre en libre accès. Les endroits frais sous les arbres ou sur la terre fraîche sont préférés par la plupart des animaux comme lieu de refuge pendant les mois d'été. D'une manière générale, le logement de l'animal doit être aménagé de manière à le protéger d'un fort rayonnement solaire. Si l'animal est affaibli, qu'il se couche à plat sur le sol, qu'il respire de manière anormale ou qu'il halète fortement et que ses muqueuses sont pâles, cela peut être le signe d'un coup de chaleur qui nécessite une consultation médicale immédiate.
L'eau est un facteur principal pour atténuer le stress thermique, la qualité de l'eau étant également déterminante. Il faut également veiller à ce que l'eau soit disponible sous une forme adaptée à l'espèce animale, qui permette aux animaux concernés de s'hydrater selon leurs besoins. Les abreuvoirs, par exemple, doivent être conçus de manière à permettre un débit suffisant pour l'absorption de l'eau ; les abreuvoirs à tétines, par exemple, sont souvent peu adaptés à cet effet.
La question de savoir quelles sont les mesures appropriées dépend non seulement de l'espèce animale et de l'animal individuel, mais aussi de la situation concrète. Il n'est pas possible de juger de manière générale si un ventilateur ou un système de pulvérisation suffit. Dans certains cas, des mesures bien intentionnées peuvent même avoir un effet contre-productif si elles sont mal appliquées, par exemple en augmentant involontairement l'humidité de l'air, ce qui rend plus difficile pour les animaux concernés de trouver leur équilibre physique. Il est donc très important que les détenteurs d'animaux se préoccupent de cette question et prennent des mesures appropriées avant l'arrivée de températures élevées. Il ne faut pas attendre que les animaux souffrent pour prendre des mesures, mais veiller à ce qu'ils ne souffrent pas de stress thermique grâce à une gestion adaptée et, si nécessaire, à des moyens techniques.
Responsabilité du détenteur d'animaux
La législation sur la protection des animaux définit des exigences détaillées pour les détenteurs d'animaux. Il n'est cependant pas possible de couvrir toutes les situations dangereuses pour les animaux par des réglementations concrètes. Dans de nombreux cas, il faut plutôt se baser uniquement sur les principes généraux du droit sur la protection des animaux, ce qui attribue une grande responsabilité aux détenteurs d'animaux – même en l'absence de réglementations spécifiques. Ils ont l'obligation de s'informer à temps des dangers et des risques pour leurs animaux et de prendre les précautions nécessaires pour garantir leur meilleure protection possible. Toute personne qui détient des animaux ou en assume la garde doit d’une manière appropriée, les nourrir, en prendre soin, leur garantir l’activité et la liberté de mouvement nécessaires à leur bien-être et, s’il le faut, leur fournir un gîte (art. 6, al. 1, LPA). Selon l'art. 3, al. 1, OPAn, les animaux doivent être détenus et traités de manière à ce que leurs fonctions corporelles et leur comportement ne soient pas gênés et que leur faculté d’adaptation ne soit pas sollicitée de manière excessive.
Les logements et les enclos doivent être munis, entre autres, de lieux de repos et de retraite couvertes, de possibilités d'occupation, des dispositifs pour les soins corporels et d’aires climatisées appropriés. L’alimentation et les soins sont appropriés s’ils répondent aux besoins des animaux à la lumière de l’expérience acquise et des connaissances en physiologie, éthologie et hygiène (art. 3, al. 2 et 3, OPAn). En vertu de l'art. 6 OPAn, les détenteurs d'animaux ont une obligation de protection particulière en ce qui concerne les animaux qui ne peuvent pas s'adapter aux conditions météorologiques. Cette réglementation ne se réfère pas uniquement aux espèces animales particulièrement sensibles ; il faut plutôt évaluer l'individu et la situation concrète.
Par exemple, les moutons, qui sont généralement considérés comme robustes et adaptables, doivent être protégés de la même manière que les espèces animales dont la sensibilité au soleil ou à la chaleur est plus connue. En effet, les animaux domestiques détenus en permanence à l'extérieur sont considérés comme plus résilients que les animaux habitués aux conditions de l'étable. La formulation ambiguë de l'art. 36, al. 1, OPAn, selon laquelle les animaux domestiques "ne doivent pas être exposés longtemps et sans protection à des conditions météorologiques extrêmes", doit toutefois être interprétée de manière restrictive, conformément à la jurisprudence. Les mesures de protection servent en premier lieu à prévenir les atteintes imminentes, raison pour laquelle elles doivent être prises avant que le stress n'apparaisse effectivement (jugement du tribunal administratif de Zurich du 16 mars 2023, VB.2021.00839, E. 4.2.3).
Ne pas prendre de mesures préventives n'est donc autorisé dans une situation donnée, dans laquelle chaque animal concerné peut s'adapter sans problème, par exemple en se soustrayant lui-même aux intempéries ou en se rafraîchissant. En règle générale, seuls les enclos particulièrement vastes et bien structurés permettent cela, raison pour laquelle une obligation d'agir s'impose presque toujours dans la perspective des températures élevées attendues. Une protection naturelle ou artificielle appropriée contre les intempéries – par exemple un abri – doit toujours offrir à tous les animaux en même temps de la place et une protection de la pluie, du vent et d’un fort ensoleillement, ainsi que de places de repos suffisamment sèches (art. 36, al. 1, OPAn). L'ordonnance de l’OSAV sur la détention des animaux de rente et des animaux domestiques fixe des surfaces minimales spécifiques à chaque espèce animale. Dans les régions d'estivage également, des mesures appropriées doivent être prises pour garantir que les besoins de repos et de protection des animaux soient satisfaits (art. 36, al. 2, OPAn).
Principe de la protection individuelle
En raison du principe de protection individuelle du droit de la protection des animaux, il faut veiller à ce que chaque individu puisse s'adapter et pas seulement la majorité d'un troupeau, d'un essaim ou d'une meute. Un seul animal dont la capacité d'adaptation est dépassée et qui souffre ou subit des dommages en raison d'un manquement au devoir d'assistance de l'éleveur suffit objectivement à constituer les faits constitutifs de mauvais traitements infligés aux animaux au sens de l'art. 26, al. 1, let. a ou b, LPA.
Comme les animaux concernés ne sont généralement pas en mesure d'attirer l'attention sur leur détresse, ce ne sont pas seulement les détenteurs d'animaux qui sont appelés à faire preuve de vigilance, mais toutes les personnes. En cas de situation problématique ou dangereuse pour les animaux, il convient de contacter le détenteur de l'animal pour remédier immédiatement à la situation. Si les animaux concernés présentent déjà des signes de surmenage, la situation doit en outre être immédiatement signalée au service vétérinaire cantonal compétent et à la police.
Conséquences pénales
Les détenteurs d'animaux qui ne prennent pas à temps les mesures nécessaires – par exemple en mettant à disposition une protection suffisante contre les intempéries – sont punissables. L’infraction de ne pas respecter les dispositions relatives à la détention des animaux selon l'art. 28, al. 1, let. a, LPA entre en ligne de compte, mais uniquement si le bien-être des animaux n'est pas encore sérieusement menacé. A partir du moment où, en raison d'une sollicitation excessive de la capacité d'adaptation de certains animaux, leur bien-être est sérieusement menacé, il y a négligence au sens de l'art. 26, al. 1, let. a, LPA. Si des douleurs, des souffrances, des dommages ou de l'anxiété apparaissent effectivement chez un animal, le comportement du détenteur de l'animal doit être qualifié de maltraitance par omission au sens de l'art. 26, al. 1, let. a, LPA en relation avec l'art. 11, al. 2, let. a, CP, en raison de son devoir de sollicitude selon l'art. 6, al. 1, LPA. Si le stress thermique entraîne même la mort de l'animal, le détenteur est punissable pour mise à mort de façon cruelle selon l'art. 26, al. 1, let. b, LPA.
Toute personne qui laisse son chien ou un autre animal dans une voiture garée par des températures élevées est punissable pour mauvais traitement (éventuellement tentative) ou même pour mise à mort de façon cruelle, conformément à l'art. 26, al. 1 ou 2, LPA.
Toute personne dont l'attention est attirée par un chien dans un véhicule surchauffé doit d'abord essayer de retrouver le propriétaire. Si cela n'est pas possible dans un délai raisonnable, il faut alerter la police ou les pompiers, qui pourront libérer l'animal avec des outils appropriés. Si le chien est déjà en danger de mort imminent, de sorte qu'il n'est plus possible d'attendre leur arrivée, des tiers sont autorisés à libérer l'animal - même en acceptant de causer des dommages matériels à la voiture (nécessaires pour cela). Dans une telle situation, le sauveteur peut se référer au fait qu'il a agi dans le sens présumé du détenteur de l'animal – on parle alors juridiquement de gestion d'affaires sans mandat ou de consentement présumé. Le propriétaire de l'animal devra donc supporter lui-même le dommage financier causé par le dommage, pour autant que la proportionnalité soit respectée.
Plus d'information:
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