Depuis de nombreuses années, la TIR s'engage avec l'organisation de protection des animaux NetAP en faveur d'une obligation de castration des chats libres de leurs déplacements dans toute la Suisse. En 2018, elles ont demandé au Parlement, par le biais d'une pétition, une modification de l'Ordonnance sur la protection des animaux afin d'introduire une obligation de castration correspondante. La pétition a été soutenue par 150 organisations de protection des animaux, 39 parlementaires et plus de 115’000 signataires. La Conseillère nationale Doris Fiala, encore en fonction à l'époque, a ensuite déposé une motion correspondante. Malheureusement, en 2020, le Parlement a rejeté à la fois la pétition et la motion. Malgré cette déception, les deux organisations restent actives afin d'élaborer également des mesures au niveau cantonal pour réduire la population de chats errants.   

La surpopulation féline n'entraîne pas seulement des souffrances considérables pour les chats eux-mêmes. Du côté des organisations de protection de la nature et des espèces, on reproche régulièrement aux chats de tuer chaque année des millions d'oiseaux, de reptiles et d'amphibiens et de représenter ainsi une menace considérable pour la biodiversité. C'est pour cette raison que l'Association suisse pour la protection du climat discute actuellement, entre autres, de l'introduction d'un moratoire sur les chats, dans le cadre duquel l'importation et l'élevage de chats seraient interdits pendant dix ans.

L'émission Talk Täglich du 19 août 2024 a repris cette revendication. En compagnie d'Esther Geisser, fondatrice et présidente de NetAP, Christine Künzli, membre de la direction de la TIR, a discuté de la proposition avancée par l'Association suisse pour la protection du climat ainsi que d'autres solutions possibles. Toutes les deux organisations remettent en question de manière critique l'influence négative supposée considérable des chats sur la biodiversité. Néanmoins, elles se réjouissent du lancement de la discussion sur une réduction durable de la population féline en Suisse. Toutefois, les mesures prises à cet effet doivent toujours être conformes à la protection des animaux et tenir compte du bien-être et de la dignité des chats concernés. Outre l'introduction d'une obligation de castration des chats libres de leurs déplacements, tant la TIR que NetAP sont favorables à l'introduction d'une obligation d'enregistrement des chats. Des interventions politiques allant correspondantes sont actuellement en discussion dans les cantons de Zurich, Saint-Gall, Argovie et Bâle-Ville. Dans le canton de Berne, le Grand Conseil a rejeté en mars 2021 un postulat qui demandait l'introduction d'une obligation de castration pour les chats libres de leurs déplacements.